Caliste, en cet exil …

Caliste, en cet exil j’ai l’âme si gênée
Qu’au tourment que je souffre il n’est rien de pareil :
Et ne saurais ouïr ni raison, ni conseil,
Tant je suis dépité contre ma destinée.

J’ai beau voir commencer et finir la journée,
En quelque part des cieux que luise le soleil,
Si le plaisir me fuit, aussi fait le sommeil :
Et la douleur que j’ai n’est jamais terminée.

Toute la cour fait cas du séjour où je suis :
Et pour y prendre goût je fais ce que je puis :
Mais j’y deviens plus sec, plus j’y vois de verdure.

En ce piteux état si j’ai du réconfort,
C’est, ô rare beauté, que vous êtes si dure,
Qu’autant prés comme loin je n’attends que la mort.

Voter pour ce poème!

François de Malherbe Apprenti Poète

Par François de Malherbe

François de Malherbe est un poète français, né à Caen vers 1555 et mort à Paris le 16 octobre 1628. Il est le fils de François, écuyer, seigneur de Digny, conseiller au bailliage et présidial de Caen, et de Louise Le Vallois.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Vos mots ont le pouvoir de réveiller l'esprit, tel un élixir de Voltaire. Osez commenter.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Ô monts justement fiers …

La venue du Printemps