Déserts où j’ai vécu dans un calme si doux

Déserts où j’ai vécu dans un calme si doux,
Pins qui d’un si beau vert couvrez mon ermitage,
La cour depuis un an me sépare de vous,
Mais elle ne saurait m’arrêter davantage.

La vertu la plus nette y fait des ennemis ;
Les palais y sont pleins d’orgueil et d’ignorance ;
Je suis las d’y souffrir, et honteux d’avoir mis
Dans ma tête chenue une vaine espérance.

Ridicule abusé, je cherche du soutien
Au pays de la fraude, où l’on ne trouve rien
Que des pièges dorés et des malheurs célèbres.

Je me veux dérober aux injures du sort ;
Et sous l’aimable horreur de vos belles ténèbres,
Donner toute mon âme aux pensers de la mort.

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Par François Maynard

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C’est assez, mes désirs, …

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