Les Origines

Dans la splendeur des cieux un astre vient de naître,
Sur ses langes d’azur j’ai cru le reconnaître ;
Vers lui mon espérance a dirigé son vol.
La Terre ! Ah ! je la vois ! La Terre ! c’est bien elle !
A son souffle embrasé je sens frémir mon aile,
Et j’entends, sous mes pieds, mugir son vaste sol.

Une sueur de feu pend à sa croupe nue ;
Les éclairs sur son front crépitent dans la nue ;
Ses flancs partout béants fument de toutes parts.
Un ciel obscur et lourd sur son écorce pèse,
Et, brisant les parois de l’énorme fournaise,
Les éléments de tout dans les airs sont épars.

Oh ! qui dira l’horreur des premiers jours du monde ;
La matière hurlant dans sa gaine inféconde,
Et soudain ruisselant sur le globe éventré ?
Qui dira le courroux des tempêtes natives,
Et, sortant lentement des ondes primitives,
Les Alpes jusqu’au ciel portant leur front sacré ? […]

Recueil :

Voter pour ce poème!

Avatar Apprenti Poète

Par Henri Warnery

Poemes Henri Warnery - Découvrez les œuvres poétiques de Henri Warnery

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Les mots sont des étoiles qui illuminent notre ciel littéraire. Ajoutez votre lumière, comme Claudel.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Pour amour des dames de France

La Belle-de-nuit