Je ne pense rien je ne comprends rien

Je ne pense rien je ne comprends rien

Je suis comme une pierre qui retrouverait sa forme

primitive

Quand elle fut rejetée sur une plage déserte

Et que tout commença et se perdit de la même façon

C’est comme un être qui se revendique en moi

tout à coup

Avec une violence déchaînée qui me renverse

A l’intérieur d’une nuit obtuse et chaotique

Où je crie parce que l’on m’égorge

Il me semble que je suis décapé et creusé par des

morts sans nombre

Qui auraient passé sur moi avec la violence d’un

torrent gonflé

Par un orage lourd de toutes mes larmes

accumulées

Dans la déflagration de mes cris de détresse
Je ne suis rien qu’une pierre

Que l’on a usée jusqu’à lui donner une forme vile et

dérisoire

Mais je suis sûr que je n’étais pas cela

Je suis sûr que j’étais un granit avec des saillies

comme des couteaux tranchants

Votre commentaire est la bougie qui éclaire notre obscurité poétique. Illuminez-nous.

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