Mon compagnon de jeux me disait quelquefois :
« Viens aux abeilles, viens ! » Et dans le petit bois
Nous allions, curieux et troublés, en silence.
Je vois encore le bois de pins qui se balance ;
J’entends ses longs rameaux bercés dans l’air du ciel ;
Puis le susurrement de notre ruche à miel
Se distingue au milieu du frisson des ramures.
Nous n’approchons pas trop, redoutant les piqûres,
Mais nous examinons longtemps de nos grands yeux
L’essor du peuple ailé, toujours laborieux,
Les départs, les retours sans fin, tout le manège.
La dépouille d’un tronc rugueux de chêne-liége,
En deux parts arrachée et reformée en tronc,
C’est là la ruche. Mais tout à coup, d’un pied prompt,
J’ai bondi, me sentant piqué par des abeilles,
Et nous fuyons tous deux, tandis qu’à nos oreilles
Le petit bois, qui vibre au gré de l’air du ciel,
Fait le bruit effrayant de cent ruches à miel.
La ruche
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