Metz moy au bord d’ou le soleil se lève

Metz moy au bord d’ou le soleil se léve,
Ou pres de l’onde ou sa flamme s’esteint,
Metz moy aux lieux que son rayon n’ateint,
Ou sur le sable ou sa torche est trop gréve.

Metz moy en joye ou douleur longue ou breve,
Liberté franche, ou servage contreint,
Mets moy au large, ou en prison retreint.
En asseurance ou doute, guerre ou trêve.

Metz moy aux piedz ou bien sur les sometz
Des plus hautz montz, Ô Meline, et me metz
En ombre triste, ou en gaye lumiere,

Metz moy au ciel, dessous terre metz moy,
Je seray mesme, et ma derniere foy
Sera sans fin egalle a ma premiere.

Recueil : Amours de Méline

Voter pour ce poème!

Jean-Antoine De Baïf Apprenti Poète

Par Jean-Antoine De Baïf

Jean-Antoine de Baïf, né à Venise le 19 février 1532, et mort à Paris le 19 septembre 1589, est un poète français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Dans notre jardin de vers, chaque commentaire est une fleur unique, à la manière de Villon. Plantez la vôtre.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Les planettes ; les cieux, les astres, les estoilles

Point ne se faut sur Amour excuser