Le beau Printemps n’a point tant de fueillages verds…

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par Jean De La Ceppède
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Le beau Printemps n’a point tant de fueillages verds
L’Hyver tant de glaçons, l’Esté tant de javelles,
Que durant cette nuict le Roy de l’univers
Souffre d’indignitez et de peines nouvelles.

Constant observateur de ses loix eterneles,
Il patit sans jamais rabroüer ces pervers.
Tandis les tons secrets des trompes paterneles
(Non encor entendus) sont ores découvers.

Il rend ores certains les celestes augures :
Il remplit le crayon des antiques figures :
Et pourtant ces affronts ne le ravallent pas.

Sa grandeur n’est pas moins brillante en ces tenebres,
Que lors, qu’apres l’honneur de ses larmes funebres,
Puissant il r’appella son amy du trépas.

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