Ne vous étonnez point si mon esprit qui passe

Ne vous étonnez point si mon esprit qui passe
De travail en travail par tant de mouvements,
Depuis qu’il est banni dans ces éloignements,
Tout agile qu’il est ne change point de place.

Ce que vous en voyez, quelque chose qu’il fasse,
Il s’est planté si bien sur si bons fondements,
Qu’il ne voudrait jamais souffrir de changements
Si ce n’est que le feu ne pût changer de place.

Ces deux contraires sont en moi seul arrêtés
Les faibles mouvements, les dures fermetés :
Mais voulezvous avoir plus claire connaissance

Que mon espoir se meurt et ne se change point ?
Il tournoie à l’entour du point de la constance
Comme le ciel tournoie à l’entour de son point.

Voter pour ce poème!

Jean De Sponde Apprenti Poète

Par Jean De Sponde

Jean de Sponde, né en 1557 à Mauléon-sur-Soule et mort le 18 mars 1595 à Bordeaux, est un poète baroque basque français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Votre commentaire est la bougie qui éclaire notre obscurité poétique. Illuminez-nous.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Des fourmis et de la cigale ou grillon

J’étais en liberté quand celle qui m’engage