Muette Nuit qui de robe embrunie

Muette Nuit qui de robe embrunie
Vêtis les cieux au mantel étoilé,
Ton noir chariot soit bien vite attelé,
Jà le Soleil sa carrière a fournie.

Avancetoi pour ma joie infinie :
Flore allant voir, je veux être voilé
De ton manteau ; pour mieux être celé,
Or que je vais lui faire compagnie.

Qui veut aimer doit aimer loyaument,
Et ses amours tenir secrètement.
Ce qui est dit bien souvent on regrette,

Comme jadis les sacrés Éleusins,
Le bon amant tient la chose secrète,
Un bon larron cèle ses larrecins.

La poésie est un feu qui brûle dans l'âme. Venez partager votre flamme, à la manière de Paul Éluard.

Laisser un commentaire