Viviane

Pour Léon Cladel

Linus aux bois de Crète errant parmi les branches
Voyait fuir et tourner de vagues formes blanches
Qui riaient ; et des pieds nus, dansant sur le thym

Et la menthe sauvage, égaraient Théocrite
En Sicile. En Bretagne, au temps d’un roi lointain,
Viviane, en riant de son rire argentin,
Pour captiver un mage évoquait un vieux rite ;

Un charme Assyriaque aux savants nombres d’or,
Et svelte, deminue et d’iris bleus coiffée,
Les bras cerclés d’argent, dansait, lascive fée,
Sur le rythme endormant des prêtresses d’Endor.

En vain pour l’éveiller Arthur sonna du cor,
Le vieux barde oublié dort dans Broceliande
Et les harpeurs gallois ont gardé la légende.

L’ombre ardente

Voter pour ce poème!

Avatar Apprenti Poète

Par Jean Lorrain

Poemes Jean Lorrain - Découvrez les œuvres poétiques de Jean Lorrain

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Laissez un peu de votre âme dans nos vers. Votre commentaire compte.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Dure contrainte…

La sultane favorite