Déjà le ciel prenait sa cape noire

Déjà le ciel prenait sa cape noire,
Le blond Soleil sommeillait sous les eaux,
Quand mon esprit au fort de ses travaux,
Songeant, brûlant, pressait ton corps d’ivoire.

Mais le pauvret, ruiné pour le croire,
Vit tout soudain au lever des chevaux,
Qui du clair Pô renomment les ruisseaux,
Réduire en vent son plaisir et sa gloire.

Ce n’est pas toi, ma belle, que j’ai vu
Ce n’est pas toi qui m’as jeté ce feu
Qui va brûlant d’une flammèche ingrate.

Mon triste coeur, tu as plus de douceur,
Hélas ! c’est toi, car ton bel oeil vainqueur
A nuit et jour la vertu d’Harmocrate.

Vos mots ont le pouvoir de réveiller l'esprit, tel un élixir de Voltaire. Osez commenter.

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