Les Plus Lus

  • Petit Paul

    Sa mère en le mettant au monde s’en alla. Sombre distraction du sort ! Pourquoi cela ? Pourquoi tuer la mère en laissant l’enfant vivre ? Pourquoi par la marâtre, ô deuil ! la faire suivre ? Car le père était jeune, il se remaria. Un an, c’est bien petit pour être paria ; Et […] Plus

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  • La curée

    I Oh ! lorsqu’un lourd soleil chauffait les grandes dalles Des ponts et de nos quais déserts, Que les cloches hurlaient, que la grêle des balles Sifflait et pleuvait par les airs ; Que dans Paris entier, comme la mer qui monte, Le peuple soulevé grondait, Et qu’au lugubre accent des vieux canons de fonte […] Plus

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  • Ce que dit la bouche d’ombre (I)

    (extraits) … Les fleurs souffrent sous le ciseau, Et se ferment ainsi que des paupières closes ; Toutes les femmes sont teintes du sang des roses ; La vierge au bal, qui danse, ange aux fraîches couleurs, Et qui porte en sa main une touffe de fleurs, Respire en souriant un bouquet d’agonies. Pleurez sur […] Plus

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  • L’art poétique (Chant I)

    C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur Pense de l’art des vers atteindre la hauteur. S’il ne sent point du Ciel l’influence secrète, Si son astre en naissant ne l’a formé poète, Dans son génie étroit il est toujours captif ; Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif. Ô vous donc qui, […] Plus

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  • La vigne et la maison (IV)

    Efface ce séjour, ô Dieu ! de ma paupière, Ou rendslemoi semblable à celui d’autrefois, Quand la maison vibrait comme un grand coeur de pierre De tous ces coeurs joyeux qui battaient sous ses toits ! A l’heure où la rosée au soleil s’évapore, Tous ces volets fermés s’ouvraient à sa chaleur, Pour y laisser […] Plus

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  • Poème pour la pauvreté

    La poésie est morte Les mots ont pris le voile Quelqu’un ferme la porte Et pose sur ma langue une étoile On a mis les scellés Sur le cœur entr’ouvert L’ineffable mystère Garde son secret Restent le silence les blés Aux cheveux courts Où le vent court Sans rien troubler Reste la route aiguë Comme […] Plus

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  • Il fait nuit

    Tu t’en iras quand tu voudras Le lit se ferme et se délace avec délices comme un corset de velours noir Et l’insecte brillant se pose sur l’oreiller Éclate et rejoint le Noir Le flot qui martèle arrive et se tait Samoa la belle s’endort dans l’ouate Clapier que fais-tu des drapeaux ? tu les […] Plus

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  • Les veuves

    Vauvenargues dit que dans les jardins publics il est des allées hantées principalement par l’ambition déçue, par les inventeurs malheureux, par les gloires avortées, par les cœurs brisés, par toutes ces âmes tumultueuses et fermées, en qui grondent encore les derniers soupirs d’un orage, et qui reculent loin du regard insolent des joyeux et des […] Plus

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  • Chanson (L’Ame en fleur)

    Si vous n’avez rien à me dire, Pourquoi venir auprès de moi ? Pourquoi me faire ce sourire Qui tournerait la tête au roi ? Si vous n’avez rien à me dire, Pourquoi venir auprès de moi ? Si vous n’avez rien à m’apprendre, Pourquoi me pressezvous la main ? Sur le rêve angélique et […] Plus

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  • Pour les pauvres

    Qui donne au pauvre prête à Dieu.Victor HUGO. Dans vos fêtes d’hiver, riches, heureux du monde, Quand le bal tournoyant de ses feux vous inonde, Quand partout à l’entour de vos pas vous voyez Briller et rayonner cristaux, miroirs, balustres, Candélabres ardents, cercle étoilé des lustres, Et la danse, et la joie au front des […] Plus

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  • Le spectacle

    Au fond d’un hall sonore et radiant, Sous les ailes énormes Et les duvets des brumes uniformes, Parfois, le soir, on déballe les Orients. Les tréteaux clairs luisent comme des armes ; De gros soleils en strass brillent, de loin en loin ; Des cymbaliers hagards entrechoquent leurs poings Et font sonner et tonner les […] Plus

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  • A Cloris

    Stances S’il est vrai, Cloris, que tu m’aimes, Mais j’entends que tu m’aimes bien, Je ne crois point que les Rois mêmes Aient un heur comme le mien : Que la mort serait importune De venir changer ma fortune À la félicité des Dieux ! Tout ce qu’on dit de l’ambroisie Ne touche point ma […] Plus

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