Les bergers

Viens. Le sentier s’enfonce aux gorges du Cyllène.
Voici l’antre et la source, et c’est là qu’il se plaît
A dormir sur un lit d’herbe et de serpolet
A l’ombre du grand pin où chante son haleine.

Attache à ce vieux tronc moussu la brebis pleine.
Saistu qu’avant un mois, avec son agnelet,
Elle lui donnera des fromages, du lait ?
Les Nymphes fileront un manteau de sa laine.

Soisnous propice, Pan ! ô Chèvrepied, gardien
Des troupeaux que nourrit le mont Arcadien,
Je t’invoque… Il entend ! j’ai vu tressaillir l’arbre.

Partons. Le soleil plonge au couchant radieux.
Le don du pauvre, ami, vaut un autel de marbre,
Si d’un coeur simple et pur l’offrande est faite aux Dieux.

Les Trophées

La poésie est un feu qui brûle dans l'âme. Venez partager votre flamme, à la manière de Paul Éluard.

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