Les bergers

Viens. Le sentier s’enfonce aux gorges du Cyllène.
Voici l’antre et la source, et c’est là qu’il se plaît
A dormir sur un lit d’herbe et de serpolet
A l’ombre du grand pin où chante son haleine.

Attache à ce vieux tronc moussu la brebis pleine.
Saistu qu’avant un mois, avec son agnelet,
Elle lui donnera des fromages, du lait ?
Les Nymphes fileront un manteau de sa laine.

Soisnous propice, Pan ! ô Chèvrepied, gardien
Des troupeaux que nourrit le mont Arcadien,
Je t’invoque… Il entend ! j’ai vu tressaillir l’arbre.

Partons. Le soleil plonge au couchant radieux.
Le don du pauvre, ami, vaut un autel de marbre,
Si d’un coeur simple et pur l’offrande est faite aux Dieux.

Les Trophées

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José-Maria De Heredia Apprenti Poète

Par José-Maria De Heredia

José-Maria de Hedia, né le 22 novembre 1842 et mort le 3 octobre 1905, est un homme de lettres d'origine cubaine : né sujet espagnol, il a été naturalisé français en 1893. Son œuvre poétique a fait de lui l'un des maîtres du mouvement parnassien.

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Plus n’ay d’actente au bien que j’espéroye

Chanson de l’oiseleur