Les Plus Lus

  • La chimère

    Une jeune chimère, aux lèvres de ma coupe, Dans l’orgie, a donné le baiser le plus doux Elle avait les yeux verts, et jusque sur sa croupe Ondoyait en torrent l’or de ses cheveux roux. Des ailes d’épervier tremblaient à son épaule La voyant s’envoler je sautai sur ses reins ; Et faisant jusqu’à moi […] Plus

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  • L’Aube romantique

    A Charles Asselineau Mil huit cent trente!  Aurore Qui m’éblouis encore, Promesse du destin, Riant matin! Aube où le soleil plonge! Quelquefois un beau songe Me rend l’éclat vermeil De ton réveil. Jetant ta pourpre rose En notre ciel morose, Tu parais, et la nuit Soudain s’enfuit. La nymphe Poésie Aux cheveux d’ambroisie Avec son […] Plus

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  • La Gloire de Molière

    Ode récitée au Théâtre de l’Odéon le 15 janvier 1851 I Un rideau devant lequel sont groupées les trois Muses de la Poésie, de la Comédie et du Drame La Poésie Peuple, je suis la Poésie. Ma lyre, en horreur aux méchants, Vibre, et ma sainte frénésie Laisse, comme un flot d’ambroisie, Déborder la source […] Plus

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  • La fête chez Thérèse

    La chose fut exquise et fort bien ordonnée. C’était au mois d’avril, et dans une journée Si douce, qu’on eût dit qu’amour l’eût faite exprès. Thérèse la duchesse à qui je donnerais, Si j’étais roi, Paris, si j’étais Dieu, le monde, Quand elle ne serait que Thérèse la blonde ; Cette belle Thérèse, aux yeux […] Plus

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  • A Gil Blas

    pour l’anniversaire de sa naissance Souris! parle! invente! joue! Donc, en dépit des: hélas! Ayant des fleurs sur ta joue, Tu grandis, petit Gil Blas! Et te voilà, dans ce siècle De Judic et de Renan, Bien moins vieux que sainte Thècle, Mais, en somme, âge d’un an! Et ta chevelure pousse, Proie offerte à […] Plus

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  • Lendemain

    Hé bien ! j’ai triomphé, l’on m’a fort applaudie, J’ai su rire, chanter, jouer la comédie, Être jeune une fois et répondre à chacun, Sur son salut banal, un autre lieu commun. L’éclair à la prunelle et le rose à la joue, Hé bien ! c’est vrai, j’ai fait tout cela, je l’avoue. Et cependant, […] Plus

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  • Bakkhos

    Prologue récité à l’Opéra par C. Coquelin dans la représentation consacrée a l’histoire du théatre le 27 janvier 1886 Hommes, je suis Bakkhos aux lèvres purpurines, Qui reçoit le soleil embrasé sur son flanc, Et qui meurt et renaît dans vos fortes poitrines, Et le sang généreux de la vigne est mon sang. Je suis […] Plus

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