Rentrez dans vos cartons, robe, rubans, résille !

Rentrez dans vos cartons, robe, rubans, résille !
Rentrez, je ne suis plus l’heureuse jeune fille
Que vous avez connue en de plus anciens jours.
Je ne suis plus coquette, ô mes pauvres atours !
Laissezmoi ma cornette et ma robe de chambre,
Laissezmoi les porter jusqu’au mois de décembre ;
Leur timide couleur n’offense point mes yeux :
C’est comme un deuil bien humble et bien silencieux,
Qui m’adoucit un peu les réalités dures.
Allezvousen au loin, allezvousen, parures !
Avec vous je sens trop qu’il ne reviendra plus,
Celui pour qui j’ai pris tant de soins superflus !

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