Le cheval

J’aime porter de longs cheveux

Comme une femme,

J’aime porter un amoureux

Près de sa dame,

J’aime porter le poids fatal

Des inconnus,

J’aime porter le long du val

Les bienvenues.

J’aime la poudre du chemin

Sur mon visage,

J’aime le conseil de la main

Qui m’encourage.

Je fuis mon ombre de cheval

Courant la plaine,

Je crains mon reflet animal

Dans la fontaine.
1954

La poésie est le miroir de l'âme. Reflétez la vôtre dans nos commentaires, à la manière de Baudelaire.

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