Les Plus Lus

  • Nocturne parisien

    Roule, roule ton flot indolent, morne Seine. — Sur tes ponts qu’environne une vapeur malsaine Bien des corps ont passé, morts, horribles, pourris, Dont les âmes avaient pour meurtrier Paris. Mais tu n’en traînes pas, en tes ondes glacées, Autant que ton aspect m’inspire de pensées ! Le Tibre a sur ses bords des ruines […] Plus

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  • Renault au boulot

    On ne peut pas crier on ne peut pas tomber plus bas. Renault au boulot! Misérable slogan hurlé Champs-Elysées en toute sécurité. Renault au boulot! La France aux Français! Cris tricolores cris de peur bleue de terreur blanche de honte rouge refoulée. Renault au boulot! ouvriers à la chaîne chômeurs au malheur comme chiens à […] Plus

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  • Eva – d’ombre et de sang (1946)

    Femme ténébreuse errante de la mauvaise vertu errante du bien pour le mal adroite et décidément maladroite parmi les rideaux de rêve et de soie parmi les pains de chaleur de chair et de sang parmi l’homme dépaysé d’être lui-même femme dangereuse légèrement inclinée dans le vent des miracles légèrement vêtue dans le vent du […] Plus

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  • Enfant, j’ai quelquefois passé des jours entiers

    (extrait, 4ème époque) Enfant, j’ai quelquefois passé des jours entiers Au jardin, dans les prés, dans quelques verts sentiers Creusés sur les coteaux par les boeufs du village, Tout voilés d’aubépine et de mûre sauvage, Mon chien auprès de moi, mon livre dans la main, M’arrêtant sans fatigue et marchant sans chemin, TantÔt lisant, tantôt […] Plus

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  • Désespoir

    Si c’est Amour, pourquoi m’occitil donc, Qui tant aimai, et haïr ne sus onc ? Et s’il m’occit, pourquoi plus outre vis ? Et si ne vis, pourquoi sont mes devis De désespoir et de plaints tous confus ? Meilleur m’était, soudain que né je fus, De mourir tôt que de tant vivre, même Que […] Plus

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  • De constance

    Sans varier moins que le polle articque Doit la Dame estre et de cueur pacifique, Porter en paix les grans hurtz de Fortune ; Se bien luy vient ou malheur l’importune N’en soit joyeuse ou plus melencolicque. Contre bonheur constance à soy applicque, Puys de force ayt la vertu magnificque Pour tollerer toute griefve infortune. […] Plus

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  • Tombeau de paul eluard

    Nos rires revenaient d’un pays de rivières où le ciel est pensif et calme tout l’été à force de mirer le ciel et ses clairières où passent simplement quelques oiseaux distraits L’amitié comme un feu prise brindille à branche inventée protégée découverte et perdue parée d’un éclat bleu naïve de confiance préservée de nos mains […] Plus

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  • Le luth

    Sonnet. Pour le doux ébat que je puisse choisir, Souvent, après dîner, craignant qu’il ne m’ennuie, Je prends le manche en main, je le tâte et manie, Tant qu’il soit en état de me donner plaisir. Sur mon lit je me jette, et, sans m’en dessaisir, Je l’étreints de mes bras et sur moi je […] Plus

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  • Pourtant, si tu m’aimais

    Pourtant, si tu m’aimais ! si cette raillerie Avait jeté racine et germé sourdement ; Si, moi qui me jouais, si tu m’avais, Marie, De la bouche et du cœur appelé ton amant ! Si je t’avais trompée, et si j’avais su rendre Si puissant et si doux mon sourire moqueur. Que ton âme crédule […] Plus

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