Les Plus Lus

  • L’enfance n’est sinon qu’une stérile fleur

    L’enfance n’est sinon qu’une stérile fleur, La jeunesse qu’ardeur d’une fumière* vaine, Virilité qu’ennui, que labeur, et que peine, Vieillesse que chagrin, repentance, et douleur ; Nos jeux que déplaisirs, nos bonheurs que malheur, Nos trésors et nos biens que tourment et que gêne, Nos libertés que lacs, que prisons, et que chaîne Notre aise […] Plus

    Lire la suite

  • Le regard

    Cache-moi ton regard plein d’âme et de tristesse, Dont la langueur brûlante affaiblit ma raison ; De l’amour qu’il révèle il m’apprendrait l’ivresse ; Pour les infortunés son charme est un poison. Lèves-tu sur mes yeux ta paupière tremblante, C’est le ciel qui s’entr’ouvre et sourit au malheur ; C’est un rayon divin, une étoile […] Plus

    Lire la suite

  • Fêtes de la faim

    Ma faim, Anne, Anne, Fuis sur ton âne. Si j’ai du goût, ce n’est guères Que pour la terre et les pierres. Dinn ! dinn ! dinn ! dinn ! Mangeons l’air, Le roc, les charbons, le fer. Mes faims, tournez. Paissez, faims, Le pré des sons ! Attirez le gai venin Des liserons ; […] Plus

    Lire la suite

  • Nocturne parisien

    Roule, roule ton flot indolent, morne Seine. — Sur tes ponts qu’environne une vapeur malsaine Bien des corps ont passé, morts, horribles, pourris, Dont les âmes avaient pour meurtrier Paris. Mais tu n’en traînes pas, en tes ondes glacées, Autant que ton aspect m’inspire de pensées ! Le Tibre a sur ses bords des ruines […] Plus

    Lire la suite

  • Renault au boulot

    On ne peut pas crier on ne peut pas tomber plus bas. Renault au boulot! Misérable slogan hurlé Champs-Elysées en toute sécurité. Renault au boulot! La France aux Français! Cris tricolores cris de peur bleue de terreur blanche de honte rouge refoulée. Renault au boulot! ouvriers à la chaîne chômeurs au malheur comme chiens à […] Plus

    Lire la suite

  • Enfant, j’ai quelquefois passé des jours entiers

    (extrait, 4ème époque) Enfant, j’ai quelquefois passé des jours entiers Au jardin, dans les prés, dans quelques verts sentiers Creusés sur les coteaux par les boeufs du village, Tout voilés d’aubépine et de mûre sauvage, Mon chien auprès de moi, mon livre dans la main, M’arrêtant sans fatigue et marchant sans chemin, TantÔt lisant, tantôt […] Plus

    Lire la suite

  • Le déluge

    Tu l’as dit : C’en est fait ; ni fuite ni refuge Devant l’assaut prochain et furibond des flots. Ils avancent toujours. C’est sur ce mot, Déluge, Poète de malheur, que ton livre s’est clos. Mais comment osa-t-il échapper à ta bouche ? Ah ! pour le prononcer, même au dernier moment, Il fallait ton […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.