Les feuilles tombent

Les feuilles tombent ; c’est l’automne
Et mes jours s’en vont au tombeau,
Il n’est plus de mal qui m’étonne,
Déchiré comme un vieux drapeau.

Transfuge du Pinde, où, sans crime,
Je m’assis aux pieds d’Apollon,
Je roule d’abîme en abîme,
Devenu d’or pur un vain plomb.

Amour, Gloire, au vent tout s’envole,
Dépouilles d’un songe éclatant :
Mort, ici, chienne ! Au Capitole !
Terre, un tombeau ! La Gloire attend.

Mais toi, sur ma tempe honnie,
L’écrase avant, ciel irrité,
Ce métal menteur, la fierté,
Masque de mon peu de génie !

Les Odes

La poésie, c'est l'art de l'âme. Venez, comme Guillaume Apollinaire, exprimer la vôtre en commentant.

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