Les Plus Lus

  • Celui du rien

    Je suis celui des pourritures grandioses Qui s’en revient du pays mou des morts ; Celui des Ouests noirs du sort Qui te montre, làbas, comme une apothéose, Son île immense, où des guirlandes , De détritus et de viandes Se suspendent, Tandis, qu’entre les fleurs somptueuses des soirs, S’ouvrent les grands yeux d’or de […] Plus

    Lire la suite

  • Mon âme est une infante

    Mon Ame est une infante en robe de parade, Dont l’exil se reflète, éternel et royal, Aux grands miroirs déserts d’un vieil Escurial, Ainsi qu’une galère oubliée en la rade. Aux pieds de son fauteuil, allongés noblement, Deux lévriers d’Écosse aux yeux mélancoliques Chassent, quand il lui plaît, les bêtes symboliques Dans la forêt du […] Plus

    Lire la suite

  • Songe d’hiver

    A sad tale’s best for winter ; I have one of spirits and goblins. Shakspere, Winter’s tale. Act.II, scène I. I Dans nos longs soirs d’hiver, où, chez le bon Armand, Dans notre farniente adorable et charmant On oubliait le monde aride, Vous demandiez pourquoi sur mon front fatigué, Au milieu des éclats du rire […] Plus

    Lire la suite

  • Soleil d’hiver

    Hélas ! hier encor sur mon front, sur ma lèvre, Sont venus se poser la joie et le plaisir, J’ai ri comme une folle… aujourd’hui j’ai la fièvre, Car ma porte est fermée et j’en ai le loisir. O pauvre humanité ! J’ai pitié de moi-même Quand mon masque s’en va décollé par mes pleurs […] Plus

    Lire la suite

  • mensonge éveillé !

    Mensonge,   où commença l’orgueil, là est né le mensonge,c’est dans la confusion entre les vrais écueils et le reflet des songes,telles sont les illusions, où s’établit la science, là grandit le mensonge,c’est avec persuasion, qu’entrent les faux problèmes qui lentement nous rongent qu’elle que soit l’ambition, où s’échoue l’espérance, se récolte le mensonge,c’est par […] Plus

    Lire la suite

  • Thébaïde

    Mon rêve le plus cher et le plus caressé, Le seul qui rit encore à mon cœur oppressé, C’est de m’ensevelir au fond d’une chartreuse, Dans une solitude inabordable, affreuse ; Loin, bien loin, tout là-bas, dans quelque Sierra Bien sauvage, où jamais voix d’homme ne vibra, Dans la forêt de pins, parmi les âpres […] Plus

    Lire la suite

  • Prélude

    C’est l’antique forêt aux mille enchantements. Le tilleul aux fleurs d’or embaume à pleins calices, Et la lune pensive, astre cher aux amants, Fait germer dans mon cœur d’ineffables délices, J’allais, et j’entendis, — poète las du jour, Sous le fiévreux éclat des étoiles complices, Le rossignol qui chante et qui languit d’amour. L’oiseau chante […] Plus

    Lire la suite

  • Prière de Socrate

    Ô toi, dont le pouvoir remplit l’immensité, Suprême ordonnateur de ces célestes sphères, Dont j’ai voulu jadis, en ma témérité, Calculer les rapports et sonder les mystères ; Esprit consolateur, reçois du haut du ciel L’unique et pur hommage D’un des admirateurs de ton sublime ouvrage, Qui brûle de rentrer en ton sein paternel ! […] Plus

    Lire la suite

  • Celui du rien

    Je suis celui des pourritures grandioses Qui s’en revient du pays mou des morts ; Celui des Ouests noirs du sort Qui te montre, là-bas, comme une apothéose, Son île immense, où des guirlandes, De détritus et de viandes Se suspendent, Tandis, qu’entre les fleurs somptueuses des soirs, S’ouvrent les grands yeux d’or de crapauds […] Plus

    Lire la suite

  • À la marquise du Châtelet (I)

    (Sur la calomnie.) Écoutez-moi, respectable Emilie : Vous êtes belle ; ainsi donc la moitié Du genre humain sera votre ennemie : Vous possédez un sublime génie ; On vous craindra : votre tendre amitié Est confiante ; et vous serez trahie : Votre vertu, dans sa démarche unie, Simple et sans fard, n’a point […] Plus

    Lire la suite

  • Nuit blanche

    Le règne végétal le règne animal le règne de la terreur Perte de jeux perte de chance perte à perte de vue Aucun simulacre à poignarder aucune vérité à dévêtir aucun fantôme à dépister je ne suis environné d’aucun mort regretté Je suis sans âge sans mensonge comme la cuisine aux cuivres d’or abri des […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.