Le Corps de Qui

De moi, ô corps, approche-toi sans crainte

Ton corps appartient à ton sanglot aux confins des délices de l’amour
De ton corps approche-toi, ô corps
et regarde tes membres
se défaire
et se dissoudre
Ton cri est ton commencement, ô corps
Pour lui les branches
les arcs
Pour lui les rires naissent
du gosier de l’éternité
Ne crains pas de te désintégrer, ô corps
et nu, avance vers mes yeux
nu et brûlant
Dans la tempête grave-toi
avec l’envie des fossettes
Triomphe de toi et de moi
pour que la langue jubile
de fondre
entre les fissures d’un nuage
à la flamme attisée
O corps, sois pour moi
logis d’eau
épi
pour infirmer ce dont me menace le soir
mort
et anéantissement

Mohammed Bennis
Corps

Voter pour ce poème!

Le poème est un feu qui brûle en nous, alimenté par les mots qui nous touchent. Laissez votre flamme briller en laissant un commentaire

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

S’abonner
Notifier de
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments