Les Plus Lus

  • Le Virgile travesti

    (Énée vient d’annoncer à Didon qu’il doit repartir) Tandis qu’Aeneas enfila Le discours civil que voilà, Didon, de raison dépourvue, Ne jeta point sur lui la vue. Les yeux fichés sur le pavé, Le visage de pleurs lavé, En son esprit bourru la rage Faisait un étrange ravage. Enfin ses yeux elle darda Sur Énée, […] Plus

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  • La nuit d’octobre

    LE POÈTE Le mal dont j’ai souffert s’est enfui comme un rêve. Je n’en puis comparer le lointain souvenir Qu’à ces brouillards légers que l’aurore soulève, Et qu’avec la rosée on voit s’évanouir. LA MUSE Qu’aviezvous donc, ô mon poète ! Et quelle est la peine secrète Qui de moi vous a séparé ? Hélas […] Plus

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  • Compagne savoureuse et bonne

    Compagne savoureuse et bonne À qui j’ai confié le soin Définitif de ma personne, Toi mon dernier, mon seul témoin, Viens çà, chère, que je te baise, Que je t’embrasse long et fort, Mon coeur près de ton coeur bat d’aise Et d’amour pour jusqu’à la mort : Aime-moi, Car, sans toi, Rien ne puis, […] Plus

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  • à l’enfant

    J’écris à l’enfant russe que j’étais autrefois. Pas plus haut que trois puces, il me répond, narquois : « Je dors dans ta poitrine ; pourquoi me déranger ? » Aussitôt je devine qu’il m’est un étranger. J’écris à l’enfant corse que j’étais autrefois. Pas plus lourd qu’une écorce, il me répond, narquois : « […] Plus

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  • Les Morts

    O morts ! dans vos tombeaux vous dormez solitaires, Et vous ne portez plus le fardeau des misères Du monde où nous vivons. Pour vous le ciel n’a plus d’étoiles ni d’orages, Le printemps, de parfums, l’horizon, de nuages, Le soleil, de rayons. Immobiles et froids dans la fosse profonde, Vous ne demandez pas si […] Plus

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  • Nelligan

    En mil neuf cent un Être un poète est un malheur Surtout au temps de Nelligan À Montréal C’était comme être juif sous les nazis Être seul avec son oiseau dans les mains Son trésor Et marcher sur les mines Comme un espion en pays ennemi Qui va sauter au prochain pas Pulvérisé dans les […] Plus

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  • La nuit du 15 novembre

    Paroles : Félix Leclerc. Musique : Félix Leclerc et François Dompierre. Salut, salut les enfants Que faites-vous dehors À la barre du jour? On regarde les arbres Les nuages, les murs Monts, plaines et villes Le pays est à nous Le pays est à nous Nous ont dit nos parents Salut, madame, salut En pleine […] Plus

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  • La complainte de France

    France, jadis on te souloit (1) nommer, En tous pays, le trésor de noblesse, Car un chacun pouvait en toi trouver Bonté, honneur, loyauté, gentillesse, Clergie, sens, courtoisie, prouesse ; Tous étrangers aimaient te suir (2), Et maintenant vois, dont j’ai déplaisance, Qu’il te convient maint grief mal soutenir, Très chrétien, franc royaume de France. […] Plus

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  • La mort de mon père

    Je crois revoir encore la couche d’agonie, Où mon père mourut vieillard aux cheveux blancs, Au front large et ridé, symbole de génie, Aux yeux étincelants. Comme un bûcher fumant, dont on éteint la flamme, Jette, avant d’expirer, tous ses rayons épars, Ainsi, près de mourir, tous les feux de son âme Brillaient dans ses […] Plus

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  • La Rapsode foraine

    La Palud, 27 Août, jour du Pardon. Bénite est l’infertile plage Où, comme la mer, tout est nud. Sainte est la chapelle sauvage De Sainte-Anne-de-la-Palud… De la Bonne Femme Sainte Anne Grand’tante du petit Jésus, En bois pourri dans sa soutane Riche… plus riche que Crésus ! Contre elle la petite Vierge, Fuseau frêle, attend […] Plus

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  • Les étrennes des orphelins

    I La chambre est pleine d’ombre ; on entend vaguement De deux enfants le triste et doux chuchotement. Leur front se penche, encore alourdi par le rêve, Sous le long rideau blanc qui tremble et se soulève… – Au dehors les oiseaux se rapprochent frileux ; Leur aile s’engourdit sous le ton gris des cieux […] Plus

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