Les Plus Lus

  • Vous êtes mort un soir

    Vous êtes mort un soir à l’heure où le jour cesse. Ce fut soudain. La douce et terrible paresse En vous envahissant ne vous a pas vaincu. Rien ne vous a prédit la torpeur et la tombe. Vous eûtes le sommeil. Moi, je peine et je tombe, Et la plus morte mort est d’avoir survécu. […] Plus

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  • La Fileuse

    Assise, la fileuse au bleu de la croisée Où le jardin mélodieux se dodeline; Le rouet ancien qui ronfle l’a grisée. Lasse, ayant bu l’azur, de filer la câline Chevelure, à ses doigts si faibles évasives, Elle songe, et sa tête petite s’incline. Un arbuste et l’air pur font une source vive Qui, suspendue au […] Plus

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  • Les pur-sang

    Et voici par mon ouïe tramée de crissements et de fusées syncoper des laideurs rêches les cent pur-sang hennissant du soleil parmi la stagnation. Ah ! je sens l’enfer des délices et par les brumes nidoreuses imitant de floches chevelures – respirations touffues de vieillards imberbes – la tiédeur mille fois féroce de la folie […] Plus

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  • A Julie

    On me demande, par les rues, Pourquoi je vais bayant aux grues, Fumant mon cigare au soleil, A quoi se passe ma jeunesse, Et depuis trois ans de paresse Ce qu’ont fait mes nuits sans sommeil. Donnemoi tes lèvres, Julie ; Les folles nuits qui t’ont pâlie Ont séché leur corail luisant. Parfumeles de ton […] Plus

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  • Ballade pour prier Notre Dame

    Dame du ciel, régente terrienne, Emperière des infernaux palus, Recevezmoi, votre humble chrétienne, Que comprise soie entre vos élus, Ce nonobstant qu’oncques rien ne valus. Les biens de vous, ma Dame et ma Maîtresse Sont bien plus grands que ne suis pécheresse, Sans lesquels biens âme ne peut mérir N’avoir les cieux. Je n’en suis […] Plus

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  • Le bossu Bitor

    Un pauvre petit diable aussi vaillant qu’un autre, Quatrième et dernier à bord d’un petit cotre… Fier d’être matelot et de manger pour rien, Il remplaçait le coq, le mousse et le chien ; Et comptait, comme ça, quarante ans de service, Sur le rôle toujours inscrit comme – novice ! – … Un vrai […] Plus

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  • Le chat et les rats

    Un angora que sa maîtresse Nourrissait de mets délicats Ne faisait plus la guerre aux rats ; Et les rats, connaissant sa bonté, sa paresse, Allaient, trottaient partout, et ne se gênaient pas. Un jour, dans un grenier retiré, solitaire, Où notre chat dormait après un bon festin, Plusieurs rats viennent dans le grain Prendre […] Plus

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  • À mon ami Edouard B

    Tu te frappais le front en lisant Lamartine, Edouard, tu pâlissais comme un joueur maudit ; Le frisson te prenait, et la foudre divine, Tombant dans ta poitrine, T’épouvantait toi-même en traversant ta nuit. Ah ! frappe-toi le coeur, c’est là qu’est le génie. C’est là qu’est la pitié, la souffrance et l’amour ; C’est […] Plus

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  • Profusion du Soir

    Poème Abandonné… Du soleil soutenant la puissante paresse Qui plane et s’abandonne à l’oeil contemplateur, Regard!… Je bois le vin céleste, et je caresse Le grain mystérieux de l’extrême hauteur. Je porte au sein brûlant ma lucide tendresse, Je joue avec les feux de l’antique inventeur; Mais le dieu par degrés qui se désintéresse Dans […] Plus

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