Les Plus Lus

  • Tristesses de la lune

    Sonnet. Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ; Ainsi qu’une beauté, sur de nombreux coussins, Qui d’une main distraite et légère caresse Avant de s’endormir le contour de ses seins, Sur le dos satiné des molles avalanches, Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons, Et promène ses yeux sur les visions blanches […] Plus

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  • Pour cause déterminée

    Fils d’un prêtre et de quelle égliseEnfant de quelle mère aux ferments apaisésPour jouets j’ai pris les vases sacrésMultipliant les sacrilèges Il est mort sans déséquilibreTel un enfant fraîchement baptiséPlus près de sa divinitéQue de nous et que de lui-même Je sais le chemin du cimetièreJe sais parmi d’autres tombeauxSon blanc tombeau de blanches pierresJe […] Plus

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  • L’univers est un temple…

    L’univers est un temple où l’on voit l’injustice Se targuer sur l’autel, un sceptre dans la main. La modeste vertu, victime du dédain ; Y marche l’oeil baissé devant l’éclat du vice ; Et les pâles talents, couchés sur des grabats, Y veillent consumés, par la faim qui les presse, Tandis que, s’égayant, chantant dans […] Plus

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  • A une dame créole

    Au pays parfumé que le soleil caresse, J’ai connu, sous un dais d’arbres tout empourprés Et de palmiers d’où pleut sur les yeux la paresse, Une dame créole aux charmes ignorés. Son teint est pâle et chaud ; la brune enchanteresse A dans le cou des airs noblement maniérés ; Grande et svelte en marchant […] Plus

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  • Harmonie imitative de la langue française

    […] A l’instant qu’on l’appelle, arrivant plein d’audace, Au haut de l’alphabet l’A s’arroge sa place, Alerte, agile, actif, avide d’apparat, Tantôt, à tout hasard, il marche avec éclat ; Tantôt d’un accent grave acceptant des entraves, Il a dans son pas lent l’allure des esclaves, A s’adonner au mal quand il est résolu, Avide, […] Plus

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  • La chevelure

    Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure ! Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir ! Extase ! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure Des souvenirs dormant dans cette chevelure, Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir ! La langoureuse Asie et la brûlante Afrique, Tout un monde lointain, absent, presque défunt, Vit […] Plus

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  • Songe d’hiver

    A sad tale’s best for winter ; I have one of spirits and goblins. Shakspere, Winter’s tale. Act.II, scène I. I Dans nos longs soirs d’hiver, où, chez le bon Armand, Dans notre farniente adorable et charmant On oubliait le monde aride, Vous demandiez pourquoi sur mon front fatigué, Au milieu des éclats du rire […] Plus

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  • À Vianden

    Il songe. Il s’est assis rêveur sous un érable. Entend-il murmurer la forêt vénérable ? Regarde-t-il les fleurs ? regarde-t-il les cieux ? Il songe. La nature au front mystérieux Fait tout ce qu’elle peut pour apaiser les hommes ; Du coteau plein de vigne au verger plein de pommes Les mouches viennent, vont, reviennent […] Plus

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  • Le génie éteint par la volupté

    Il était jeune, beau, d’un esprit vigoureux. Cet homme qui s’énerve aux bras de la paresse, Et dont la volupté, fatale enchanteresse, A décharné la joue et fait l’œil terne et creux. C’est elle qui, mêlant des philtres désastreux, Le sein nu, jour et nuit, l’obsède, le caresse, Et, des grossiers plaisirs lui prodiguant l’ivresse, […] Plus

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  • À M. Le duc de Sulli

    J’irai chez vous, duc adorable, Vous dont le goût, la vérité, L’esprit, la candeur, la bonté, Et la douceur inaltérable, Font respecter la volupté, Et rendent la sagesse aimable. Que dans ce champêtre séjour Je me fais un plaisir extrême De parler sur la fin du jour De vers, de musique, et d’amour ; Et […] Plus

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  • Le serpent qui danse

    Que j’aime voir, chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau ! Sur ta chevelure profonde Aux âcres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns, Comme un navire qui s’éveille Au vent du matin, Mon âme rêveuse appareille Pour un ciel lointain. Tes yeux, où rien […] Plus

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