Les Plus Lus

  • Post-scriptum des rêves

    C’était du temps que j’étais jeune ; Je maigrissais ; rien ne maigrit Comme cette espèce de jeûne Qu’on appelle nourrir l’esprit. J’étais devenu vieux, timide, Et jaune comme un parchemin, À l’ombre de la pyramide Des bouquins de l’esprit humain. Tous ces tomes que l’âge rogne Couvraient ma planche et ma cloison. J’étais parfois […] Plus

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  • Prose

    xx(Pour des Esseintes.) Hyperbole ! de ma mémoire Triomphalement ne sais-tu Te lever, aujourd’hui grimoire Dans un livre de fer vêtu : Car j’installe, par la science, L’hymne des coeurs spirituels En l’oeuvre de ma patience, Atlas, herbiers et rituels. Nous promenions notre visage (Nous fûmes deux, je le maintiens) Sur maints charmes de paysage, […] Plus

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  • Du fond du grabat

    Du fond du grabat As-tu vu l’étoile Que l’hiver dévoile ? Comme ton cœur bat, Comme cette idée, Regret ou désir, Ravage à plaisir Ta tête obsédée, Pauvre tête en feu, Pauvre cœur sans dieu L’ortie et l’herbette Au bas du rempart D’où l’appel frais part D’une aigre trompette, Le vent du coteau, La Meuse, […] Plus

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  • Victoire sans victoire

    D’abord la volonté de vaincre est à vaincre. L’autre n’est pas l’ennemi. L’autre n’est pas le rival. L’autre n’est pas l’autre. Il n’y a plus d’ombre, plus de reflet, plus de miroir. La lumière est sans éclat, la vision sans obstacle, le souffle sans rythme. La mémoire a embrassé l’oubli. L’or a la douceur de […] Plus

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  • L’hiver qui vient

    Blocus sentimental ! Messageries du Levant !… Oh, tombée de la pluie ! Oh ! tombée de la nuit, Oh ! le vent !… La Toussaint, la Noël et la Nouvelle Année, Oh, dans les bruines, toutes mes cheminées !… D’usines…. On ne peut plus s’asseoir, tous les bancs sont mouillés ; Croismoi, c’est bien […] Plus

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  • Élégie à Henry Doucet

    Tué le 11 mars 1915 I Le Peuple est vaste, obscur et incliné, Incliné toujours, Sur le labeur et sur la pitance et sur les berceaux. C’est une forêt drue, basse et puissante Qui ramène au sol ses rameaux noueux Où s’accumule une âme qui s’ignore. Mais le temps vient, ici et là, Le temps […] Plus

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  • Dédicace

    A MA GRANDMÈRE Quand tu m’as demandé ce livre des Stoïques, O mère qui n’es plus, tes lèvres héroïques Retenaient le soupir par l’agonie étreint ; Mourante, et cependant presque debout encore, Le regard éclairé de la splendide aurore Qui luit au ciel pour nous lorsqu’ici tout s’éteint, Tu t’élevais déjà vers le monde invisible […] Plus

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