Paul-Jean Toulet, né à Pau le 5 juin 1867 et mort à Guéthary le 6 septembre 1920, est un écrivain et poète français, célèbre par ses Contrerimes, une forme poétique qu'il avait créée.
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Chanson de fou (1)
FacebookXWhatsAppLe crapaud noir sur le sol blanc Me fixe indubitablement Avec des yeux plus grands que n’est grande sa tête ; Ce sont les yeux qu’on m’a volés Quand mes regards s’en sont allés, Un soir, que je tournai la tête. Mon frère ? il est quelqu’un qui ment, Avec de la farine entre ses…
Les idées
FacebookXWhatsAppSur la Ville, dont les désirs flamboient, Règnent, sans qu’on les voie, Mais évidentes, les idées. On les rêve parmi les brumes, accoudées En des lointains, làhaut, près des soleils. Aubes rouges, midis fumeux, couchants vermeils, Dans le tumulte violent des heures, Elles demeurent. Et la première et la plus vaste, c’est la force Multipliée…
Je meure si jamais j’adore plus tes yeux
FacebookXWhatsAppJe meure si jamais j’adore plus tes yeux, Cruelle dédaigneuse, et superbe Maistresse, Si jamais plus, menteur, je fais une Déesse D’un subject ennemy de ce qui l’ayme mieux. C’est moy qui t’ay logée au plus haut lieu des Cieux, Déguisant ton Esté d’une fleur de jeunesse : C’est moy qui t’ay doré l’Ebene de…
Destin
FacebookXWhatsApp(Fragment) Quand j’aurai bien souffert de mon âme muette Qui contenait le rythme et les rayons humains, Sans l’avoir jamais vue, en des planches secrètes, Des hommes la cloueront, ironique destin ! Car ce que j’ai chanté n’est encor que silence, Et mon coeur et mes yeux, mon élan contenu, À travers la torpeur de…
Ô soldats de l’an deux ! …
FacebookXWhatsAppÔ soldats de l’an deux ! ô guerres ! épopées ! Contre les rois tirant ensemble leurs épées, Prussiens, Autrichiens, Contre toutes les Tyrs et toutes les Sodomes, Contre le czar du nord, contre ce chasseur d’hommes Suivi de tous ses chiens, Contre toute l’Europe avec ses capitaines, Avec ses fantassins couvrant au loin les…
La géante
FacebookXWhatsAppDu temps que la Nature en sa verve puissante Concevait chaque jour des enfants monstrueux, J’eusse aimé vivre auprès d’une jeune géante, Comme aux pieds d’une reine un chat voluptueux. J’eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme Et grandit librement dans ses terribles jeux ; Deviner si son coeur couve une sombre flamme…