L’abeille

A Francis De Miomandre.
Quelle, et si fine, et si mortelle,

Que soit ta pointe, blonde abeille,

Je n’ai, sur ma tendre corbeille,

Jeté qu’un songe de dentelle.
Pique du sein la gourde belle,

Sur qui l’Amour meurt ou sommeille,

Qu’un peu de moi-même vermeille,

Vienne à la chair ronde et rebelle!
J’ai grand besoin d’un prompt tourment:

Un mal vif et bien terminé

Vaut mieux qu’un supplice dormant!
Soit donc mon sens illuminé

Par cette infime alerte d’or

Sans qui l’Amour meurt ou s’endort!

Voter pour ce poème!

Vous ne voulez pas finir comme Apollinaire et être oublié ? Laissez un commentaire et montrez votre amour pour la poésie !

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

S’abonner
Notifier de
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments