Lucien Létinois (XXIV)

Ta voix grave et basse
Pourtant était douce
Comme du velours,
Telle, en ton discours,
Sur de sombre mousse
De belle eau qui passe.

Ton rire éclatait
Sans gêne et sans art,
Franc, sonore et libre,
Tel, au bois qui vibre,
Un oiseau qui part
Trillant son motet.

Cette vois, ce rire
Font dans ma mémoire
Qui te voit souvent
Et mort et vivant,
Comme un bruit de gloire
Dans quelque martyre.

Ma tristesse en toi
S’égaie à ces sons
Qui disent : ‘ Courage ! ‘
Au coeur que l’orage
Emplit des frissons
De quel triste émoi !

Orage, ta rage,
Taisla, que je cause
Avec mon ami
Qui semble endormi,
Mais qui se repose
En un conseil sage…

Amour

Voter pour ce poème!

Paul Verlaine Apprenti Poète

Par Paul Verlaine

Paul Verlaine est un écrivain et poète français du XIXᵉ siècle, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896. Il s'essaie à la poésie et publie son premier recueil, Poèmes saturniens en 1866, à 22 ans.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Les poètes sculptent la réalité avec des mots. Devenez un sculpteur, tel un Rodin du commentaire.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

L’enfant au miroir

Érable rouge