Soit que son or se crêpe lentement

Soit que son or se crêpe lentement
Ou soit qu’il vague en deux glissantes ondes,
Qui çà, qui là par le sein vagabondes,
Et sur le col, nagent folâtrement ;

Ou soit qu’un noeud illustré richement
De maints rubis et maintes perles rondes,
Serre les flots de ses deux tresses blondes,
Mon coeur se plaît en son contentement.

Quel plaisir est-ce, ainçois quelle merveille,
Quand ses cheveux, troussés dessus l’oreille,
D’une Vénus imitent la façon ?

Quand d’un bonnet son chef elle adonise,
Et qu’on ne sait s’elle est fille ou garçon,
Tant sa beauté en tous deux se déguise ?

Pierre de Ronsard Apprenti Poète

Par Pierre de Ronsard

Pierre de Ronsard, est un des poètes français les plus importants du XVIᵉ siècle. « Prince des poètes et poète des princes », Pierre de Ronsard est une figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La plume est votre épée, le commentaire est votre bouclier. Défendez la beauté de la poésie.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Les yeux

Ce jour de Mai qui a la tête peinte