La lisière du bois

La lisière du bois suit le petit chemin
D’ocre jaune, où tout pli rit d’une graminée.
La pente, pleine d’air, est comme illuminée
D’un lever d’ailes d’or, de soufre et de carmin.

Vrilles des liserons glissant leur verte main,
Éphémères d’un soir ou d’une matinée ;
Toute la flore exquise, humble, indéterminée
De l’herbe, amours d’hier, semences de demain.

Cependant l’aïeul doux aux plus faibles, le chêne,
Souffrant à ses genoux les mousses et la chaîne
Des églantiers, faiseurs de roses et de miel,

Regarde du côté des marguerites blanches,
Et, mendiant d’azur, il tend ses vieilles branches
Pour y prendre à pleins doigts un grand morceau de ciel.

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Albert Mérat Apprenti Poète

Par Albert Mérat

Albert Mérat, né le 23 mars 1840 à Troyes et mort le 16 janvier 1909 en son domicile dans le 14 arrondissement de Paris, est un poète français.

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