(fragment)
Qu’elle était belle, ma
Frégate,
Lorsqu’elle voguait dans le vent !
Elle avait, au soleil levant,
Toutes les couleurs de l’agate ;
Ses voiles luisaient, le matin,
Comme des ballons de satin ;
Sa quille mince, longue et plate,
Portait deux bandes d’écarlate
Sur vingt-quatre canons cachés ;
Ses mâts, en arrière penchés,
Paraissaient à demi couchés.
Dix fois plus vive qu’un pirate,
En cent jours, du
Havre à
Surate,
Elle nous emporta souvent. –
Qu’elle était belle, ma
Frégate,
Lorsqu’elle voguait dans le vent !
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