Liberté

La peau minérale des tyrans emmaillote l’espace
Multiplie ses écailles sur les cités avares de portes sur les bouches plâtrées

Pourtant

plus nue que l’herbe

et grosse de printemps

La
Vie

Trame sans fin la débâcle des idoles
Ranime l’éclat de l’eau sur les fleuves de sang

Pourtant

plus aiguë que la foudre

La
Vie

Tranche les nœuds de la peur
Condamne les nuits en arme

Et nomme

à faire frémir de douceur toutes nos clairières inavouées
Nomme la parole ouverte
Respire déjà en chacun.

Voter pour ce poème!

Andrée Chedid Apprenti Poète

Par Andrée Chedid

Andrée Chedid, née Andrée Saab le 20 mars 1920 au Caire, en Égypte, et morte le 6 février 2011 à Paris, en France, est une femme de lettres et poétesse française d’origine syro-libanaise.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Chaque commentaire est une goutte de pluie dans notre océan de poésie. Ajoutez votre averse, à la manière de Hugo.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Tu fus une grande amoureuse

Non. Il fut gallican, ce siècle, et janséniste