C'était OKC'était OK BofBof

Treize ans

Treize ans ! et sur ton front aucun baiser de mère
Ne viendra, pauvre enfant, invoquer le bonheur ;
Treize ans ! et dans ce jour nul regard de ton père
Ne fera d’allégresse épanouir ton cœur.

Orpheline, c’est là le nom dont tu t’appelles,
Oiseau né dans un nid que la foudre a brisé.
De la couvée, hélas ! seuls, trois petits, sans ailes,
Furent lancés au vent, loin du reste écrasé.

Et, semés par l’éclair sur les monts, dans les plaines,
Un même toit encor n’a pu les abriter,
Et du foyer natal, malgré leurs plaintes vaines,
Dieu, peut-être longtemps, voudra les écarter.

Pourtant console-toi ! pense, dans tes alarmes,
Qu’un double bien te reste, espoir et souvenir ;
Une main dans le ciel pour essuyer tes larmes ;
Une main ici-bas, enfant, pour te bénir.

Voter pour ce poème!

Henri-Frédéric Amiel Apprenti Poète

Par Henri-Frédéric Amiel

Henri-Frédéric Amiel est un écrivain et philosophe suisse, auteur d'un journal intime exceptionnel tant par son volume que par la valeur et l'universalité de son message.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Les poèmes sont des voyages. Embarquez avec nous, comme Jules Verne, et écrivez votre aventure.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Souvenir de Naples

Un art négligé