À M. Charles De Lacretelle

Au tour facile, à la phrase nombreuse
De l’harmonieux Cicéron,
Vous unissez la touche vigoureuse
De l’historien de Néron ;
Tout seconde vos vœux ; la Discorde elle-même,
Qui des serpents du Styx tressant son diadème,
Excitait aux combats les peuples et les rois,
Vous rend hommage en rentrant dans l’abîme,
Et de ses dissonantes voix
Forme pour vous un concert unanime ;
Vos inexorables pinceaux,
Mieux que la hache et que les échafauds,
Par un supplice légitime,
Même après leur trépas punissent nos bourreaux.
J’aime à voir l’affreux Robespierre,
Dont le nom seul effraie encor la terre,
Sur les degrés sanglants de son trône abattu,
De son code assassin devenir la victime ;
Et je pense voir la Vertu
Écrivant l’histoire du Crime.

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Nérée Beauchemin Apprenti Poète

Par Jacques Delille

Jacques Delille, souvent appelé l’abbé Delille, né à Clermont-Ferrand le 22 juin 1738 et mort à Paris dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 mai 1813, est un poète et traducteur français.

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