Tu sois la bienvenue, ô bienheureuse trêve

Sonnet CXXVI.

Tu sois la bienvenue, ô bienheureuse trêve !
Trêve que le chrétien ne peut assez chanter,
Puisque seule tu as la vertu d’enchanter
De nos travaux passés la souvenance grève.

Tu dois durer cinq ans : et que l’envie en crève :
Car si le ciel bénin te permet enfanter
Ce qu’on attend de toi, tu te pourras vanter
D’avoir fait une paix qui ne sera si brève.

Mais si le favori en ce commun repos
Doit avoir désormais le temps plus à propos
D’accuser l’innocent, pour lui ravir sa terre :

Si le fruit de la paix du peuple tant requis
À l’avare avocat est seulement acquis :
Trêve, va-t’en en paix, et retourne la guerre.

Voter pour ce poème!

Joachim du Bellay Apprenti Poète

Par Joachim du Bellay

Joachim du Bellay ou Joachim Du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou et mort le 1ᵉʳ janvier 1560 à Paris.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La poésie, c'est l'art de l'âme. Venez, comme Guillaume Apollinaire, exprimer la vôtre en commentant.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Tu ne crains la fureur de ma plume animée

Un peu de mer tenait le grand Dulichien