Sonnet héroïque

La Gueule parle : « L’or, et puis encore l’or,
Toujours l’or, et la viande, et les vins, et la viande,
Et l’or pour les vins fins et la viande, on demande
Un trou sans fond pour l’or toujours et l’or encor ! »

La Panse dit : « À moi la chute du trésor !
La viande, et les vins fins, et l’or, toute provende,
À moi ! Dégringolez dans l’outre toute grande
Ouverte du Seigneur Nabuchodonosor ! »

L’œil est de pur cristal dans les suifs de la face :
Il brille, net et franc, près du vrai, rouge et faux,
Seule perfection parmi tous les défauts.

L’Âme attend vainement un remords efficace,
Et dans l’impénitence agonise de faim
Et de soif, et sanglote en pensant à La Fin

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Paul Verlaine Apprenti Poète

Par Paul Verlaine

Paul Verlaine est un écrivain et poète français du XIXᵉ siècle, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896. Il s'essaie à la poésie et publie son premier recueil, Poèmes saturniens en 1866, à 22 ans.

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Tu n’es pas du tout vertueuse

Si tu le veux bien, divine Ignorante