Miséricorde, ô Cieux, ô Dieux impitoyables

Sonnet III.

Miséricorde, ô Cieux, ô Dieux impitoyables,
Epouvantables flots, ô vous, pâles frayeurs
Qui même avant la mort faites mourir les coeurs,
En horreur, en pitié, voyez ces misérables !

Ce navire se perd, dégarni de ses câbles,
Ses câbles, ses moyens, de ses espoirs menteurs
La voile est mise à bas, les plus fermes rigueurs,
D’une fière beauté sont les rocs impitoyables.

Les mortels changements sont les sables mouvants,
Les sanglots sont éclairs, les soupirs sont les vents,
Les attentes sans fruit sont écumeuses rives,

Où aux bords de la mer les explorés amours,
Voguant de petits bras, las et faible secours,
Aspirent en nageant à face demi-vives.

Voter pour ce poème!

Théodore Agrippa d'Aubigné Apprenti Poète

Par Théodore Agrippa d'Aubigné

Théodore Agrippa d’Aubigné, né le 8 février 1552 au château de Saint-Maury près de Pons, en Saintonge, et mort le 9 mai 1630 à Genève, est un homme de guerre, un écrivain controversiste et poète baroque français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Vos mots sont des étoiles dans notre nuit poétique. Allumez notre firmament.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Mille baisers perdus

Nos désirs sont d’amour