Absence

J’ai rêvé de m’éteindre auprès de vous
Avec encore des braises plein la tête
De m’étendre, comme une bougie muette
Dans l’entrelacs de vos cheveux roux

Nos corps épuisés auraient puisé
Toutes les laves carminées du volcan
La nuit se serait écoulée, fleuve bouillant
Et nous aurait semé sa passion en passant

J’aurais voulu que ces heures me transpercent
Comme ces boucles de nacre à vos oreilles,
Qu’elles laissent des marques à mon réveil

Mais ce matin j’ai regardé sur ma peau,
Nul trace de vos tendres morsures
Rien
Que nos impalpables souvenirs en gerçures.

William Braumann

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