Les Plus Lus

  • Hermès

    PROLOGUE Dans nos vastes cités, par le sort partagés, Sous deux injustes lois les hommes sont rangés. Les uns. princes et grands, d’une avide opulence Étalent sans pudeur la barbare insolence ; Les autres, sans pudeur vils clients de ces grands. Vont ramper sous les murs qui cachent leurs tyrans, Admirer ces palais aux colonnes […] Plus

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  • Lorsque j’étais enfant

    Lorsque j’étais enfant, j’ai fait plus d’une fois, Comme tous mes égaux, l’école buissonnière. Le maître m’attendait : j’étais dans la rivière, Ou le long de l’étang, ou dans le petit bois. Temps perdu ? Non, gagné, car j’apprenais des choses Que jamais ne me dit le professeur savant, Quand j’écoutais, furtif, le murmure du […] Plus

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  • Il faut que le poète

    Il faut que le poète, épris d’ombre et d’azur, Esprit doux et splendide, au rayonnement pur, Qui marche devant tous, éclairant ceux qui doutent, Chanteur mystérieux qu’en tressaillant écoutent Les femmes, les songeurs, les sages, les amants, Devienne formidable à de certains moments. Parfois, lorsqu’on se met à rêver sur son livre, Où tout berce, […] Plus

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  • Les deux bonnes soeurs

    La Débauche et la Mort sont deux aimables filles, Prodigues de baisers et riches de santé, Dont le flanc toujours vierge et drapé de guenilles Sous l’éternel labeur n’a jamais enfanté. Au poète sinistre, ennemi des familles, Favori de l’enfer, courtisan mal tenté, Tombeaux et lupanars montrent sous leurs charmilles Un lit que le remords […] Plus

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  • Prière du poète

    Mon Dieu qui donnes l’eau tous les jours à la source, Et la source coule, et la source fuit ; Des espaces au vent pour qu’il prenne sa course, Et le vent galope à travers la nuit ; Donne de quoi rêver à moi dont l’esprit erre Du songe de l’aube au songe du soir […] Plus

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  • Élégie à une Dame

    Si votre doux accueil n’eût consolé ma peine, Mon âme languissait, je n’avais plus de veine, Ma fureur était morte, et mes esprits couverts D’une tristesse sombre avaient quitté les vers. Ce métier est pénible, et notre sainte étude Ne connaît que mépris, ne sent qu’ingratitude : Qui de notre exercice aime le doux souci, […] Plus

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  • À un poète aveugle

    Merci, poète ! – au seuil de mes lares pieux, Comme un hôte divin, tu viens et te dévoiles ; Et l’auréole d’or de tes vers radieux Brille autour de mon nom comme un cercle d’étoiles. Chante ! Milton chantait ; chante ! Homère a chanté. Le poète des sens perce la triste brume ; […] Plus

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  • La nuit d’octobre

    Le poète Le mal dont j’ai souffert s’est enfui comme un rêve. Je n’en puis comparer le lointain souvenir Qu’à ces brouillards légers que l’aurore soulève, Et qu’avec la rosée on voit s’évanouir. La muse Qu’aviez-vous donc, ô mon poète ! Et quelle est la peine secrète Qui de moi vous a séparé ? Hélas […] Plus

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  • Le désert

    Le désert ! le désert dans son immensité, Avec sa grande voix, sa sauvage beauté ; Ses pics touchant les deux, ses savanes, ses ondes, Cataractes roulant sous des forêts profondes ; Ses mille bruits, ses cris, ses sourds rugissements, Gigantesque concert de tous les éléments ! Le désert ! le désert ! quand l’aube […] Plus

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  • La fleur qui fait le printemps

    Les marronniers de la terrasse Vont bientôt fleurir, à Saint-Jean, La villa d’où la vue embrasse Tant de monts bleus coiffés d’argent. La feuille, hier encor pliée Dans son étroit corset d’hiver, Met sur la branche déliée Les premières touches de vert. Mais en vain le soleil excite La sève des rameaux trop lents ; […] Plus

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  • L’art poétique (Chant IV)

    Dans Florence, jadis, vivait un médecin, Savant hâbleur, dit-on, et célèbre assassin. Lui seul y fit longtemps la publique misère : Là, le fils orphelin lui redemande un père ; Ici, le frère pleure un frère empoisonné. L’un meurt vide de sang, l’autre plein de séné ; Le rhume à son aspect se change en […] Plus

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