Les Plus Lus

  • Ami Z

    Ami Z, tu m’es présent en cette solitude. Quand le ciel, mon problème, et l’homme, mon étude, Quand le travail, ce maître auguste et sérieux, Quand les songes sereins, profonds, impérieux, Qui tiennent jour et nuit ma pensée en extase, Me laissent, dans cette ombre où Dieu souffle et m’embrase, Un instant dont je puis […] Plus

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  • La nuit de mai

    La muse Poète, prends ton luth et me donne un baiser ; La fleur de l’églantier sent ses bourgeons éclore, Le printemps naît ce soir ; les vents vont s’embraser ; Et la bergeronnette, en attendant l’aurore, Aux premiers buissons verts commence à se poser. Poète, prends ton luth, et me donne un baiser. Le […] Plus

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  • La Rapsode foraine

    La Palud, 27 Août, jour du Pardon. Bénite est l’infertile plage Où, comme la mer, tout est nud. Sainte est la chapelle sauvage De Sainte-Anne-de-la-Palud… De la Bonne Femme Sainte Anne Grand’tante du petit Jésus, En bois pourri dans sa soutane Riche… plus riche que Crésus ! Contre elle la petite Vierge, Fuseau frêle, attend […] Plus

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  • Le crapaud

    Un chant dans une nuit sans air… – La lune plaque en métal clair Les découpures du vert sombre. … Un chant ; comme un écho, tout vif Enterré, là, sous le massif… – Ça se tait : Viens, c’est là, dans l’ombre… – Un crapaud ! – Pourquoi cette peur, Près de moi, ton […] Plus

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  • Souvenir d’enfance

    À Joseph, comte de S.Cuncta supercilio.HORACE. Dans une grande fête, un jour, au Panthéon, J’avais sept ans, je vis passer Napoléon. Pour voir cette figure illustre et solennelle, Je m’étais échappé de l’aile maternelle ; Car il tenait déjà mon esprit inquiet. Mais ma mère aux doux yeux, qui souvent s’effrayait En m’entendant parler guerre, […] Plus

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  • Une pelle

    La cassure de la brique creuse sourit à la chaux vive L’air mêle les haleines des bouches les plus désirables La première fois qu’elles se sont abandonnées Et le mouvement de l’ouvrier est jeune c’est à croire Que le ressort du soleil n’a jamais servi Pleine de velléités d’essors tendue de frissons Une haie traverse […] Plus

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  • Révélation du monde

    Vers le milieu de l’après-midi, Corsaire Sanglot se trouva (ou se retrouva) sur un boulevard planté de platanes. Eût-il cheminé longtemps si son attention n’avait été attirée par une femme nue reposant sur le trottoir. Jadis, sur cette gorge, Louise Lame avait mis des baisers scandaleux à l’égard de la populace. Puis des rues adjacentes […] Plus

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  • Nelligan

    En mil neuf cent un Être un poète est un malheur Surtout au temps de Nelligan À Montréal C’était comme être juif sous les nazis Être seul avec son oiseau dans les mains Son trésor Et marcher sur les mines Comme un espion en pays ennemi Qui va sauter au prochain pas Pulvérisé dans les […] Plus

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  • Les foules

    Il n’est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude : jouir de la foule est un art ; et celui-là seul peut faire, aux dépens du genre humain, une ribote de vitalité, à qui une fée a insufflé dans son berceau le goût du travestissement et du masque, la haine du domicile […] Plus

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  • À l’éternel madame

    Sonnet. Mannequin idéal, tête-de-turc du leurre, Eternel Féminin ! … repasse tes fichus ; Et viens sur mes genoux, quand je marquerai l’heure, Me montrer comme on fait chez vous, anges déchus. Sois pire, et fais pour nous la joie à la malheure, Piaffe d’un pied léger dans les sentiers ardus. Damne-toi, pure idole ! […] Plus

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