Les Plus Lus

  • A un poète aveugle

    Merci, poète! au seuil de mes lares pieux, Comme un hôte divin, tu viens et te dévoiles ; Et l’auréole d’or de tes vers radieux Brille autour de mon nom comme un cercle d’étoiles. Chante ! Milton chantait ; chante ! Homère a chanté. Le poète des sens perce la triste brume ; L’aveugle voit […] Plus

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  • Quand ces beaux yeux

    Quand ces beaux yeux jugeront que je meure, Avant mes jours me bannissant là bas, Et que la Parque aura porté mes pas A l’autre bord de la rive meilleure, Antres et près, et vous forêts, à l’heure, Pleurant mon mal, ne me dédaignez pas ; Ains donnez-moi, sous l’ombre de vos bras, Une éternelle […] Plus

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  • Le poème de la femme

    Marbre de Paros. Un jour, au doux rêveur qui l’aime, En train de montrer ses trésors, Elle voulut lire un poème, Le poème de son beau corps. D’abord, superbe et triomphante Elle vint en grand apparat, Traînant avec des airs d’infante Un flot de velours nacarat : Telle qu’au rebord de sa loge Elle brille […] Plus

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  • L’invention

    La terre ouvrant son sein, ses ressorts, ses miracles, Ses germes, ses coteaux, dépouille de Thétis ; Les nuages épais, sur elle appesantis, De ses noires vapeurs nourrissant leur tonnerre, Et l’hiver ennemi pour envahir la terre Roi des antres du Nord ; et de glaces armés, Ses pas usurpateurs sur nos monts imprimés; Et […] Plus

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  • André Breton

    Ce n’est rien Un fantôme Un reflet dans un miroir Une ombre Rien   C’est tout Deux mots qui s’entichent d’une phrase Un réverbère s’allume Une main qui lance des éclairs Spontanément D’un seul jet Tout   Lui ” Bois et charbons “ Une enseigne Et Nadja qui passe Rue Fontaine   Moi ” Mieux […] Plus

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  • Le pin des Landes

    On ne voit en passant par les Landes désertes, Vrai Sahara français, poudré de sable blanc, Surgir de l’herbe sèche et des flaques d’eaux vertes D’autre arbre que le pin avec sa plaie au flanc, Car, pour lui dérober ses larmes de résine, L’homme, avare bourreau de la création, Qui ne vit qu’aux dépens de […] Plus

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  • Enthousiasme

    Allons, jeune homme ! allons, marche…! André Chénier. En Grèce ! en Grèce ! adieu, vous tous ! il faut partir ! Qu’enfin, après le sang de ce peuple martyr, Le sang vil des bourreaux ruisselle ! En Grèce, ô mes amis ! vengeance ! liberté ! Ce turban sur mon front ! ce sabre […] Plus

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  • Sur le bal de l’hôtel-de-ville

    Ainsi l’hôtel de ville illumine son faîte. Le prince et les flambeaux, tout y brille, et la fête Ce soir va resplendir sur ce comble éclairé, Comme l’idée au front du poète sacré. Mais cette fête, amis, n’est pas une pensée. Ce n’est pas d’un banquet que la France est pressée, Et ce n’est pas […] Plus

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  • Les parfums

    La moisson sent le pain : la terre boulangère Se trahit dans ses lourds épis aux grains roussis, Et caresse au parfum de ses chaumes durcis L’odorat du poète et de la ménagère. La tête dans l’air bleu, les pieds dans la fougère, Les bois sont embaumés d’un arôme indécis. La mer souffle, en mourant […] Plus

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  • Si tu savais

    Loin de moi et semblable aux étoiles et à tous les accessoires de la mythologie poétique, Loin de moi et cependant présente à ton insu, Loin de moi et plus silencieuse encore parce que je t’imagine sans cesse, Loin de moi, mon joli mirage et mon rêve éternel, tu ne peux pas savoir. Si tu […] Plus

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  • Le petit pré

    I Amour Les étoiles t’ont pris pour leurs lampes Buveuses de soleil Où l’ont-elles mis sous quelle rampe Du ciel Ont-elles caché l’Amour Si doux que je cueillais Dans un éternel jour Que je cueillais cueillais En paix Cerises mûres au creux du temps Coqs de lumière Etés printemps dorés ô ma terre Brûlante sous […] Plus

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  • La nuit d’août

    La muse Depuis que le soleil, dans l’horizon immense, A franchi le Cancer sur son axe enflammé, Le bonheur m’a quittée, et j’attends en silence L’heure où m’appellera mon ami bien-aimé. Hélas ! depuis longtemps sa demeure est déserte ; Des beaux jours d’autrefois rien n’y semble vivant. Seule, je viens encor, de mon voile […] Plus

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