Les Plus Lus

  • L’échafaud

    — Œil pour œil ! Dent pour dent ! Tête pour tête ! A mort ! Justice ! L’échafaud vaut mieux que le remord. Talion ! talion ! — Silence aux cris sauvages ! Non ! assez de malheur, de meurtre et de ravages ! Assez d’égorgements ! assez de deuil ! assez De fantômes […] Plus

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  • Les cônes

    23h54. Un bâton de réglisse ancré entre les dents, Le béton d’un quartier battant sous ma semelle, L’odeur du chèvrefeuille exprime dans mon chant Le regard de la Lune, aussi blanche que belle. Sous cette rue livide où la lumière est jaune, Des armadas de nefs croisent en ciel obscur. Alors que sur le sol, […] Plus

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  • Le satyre

    Un satyre habitait l’Olympe, retiré Dans le grand bois sauvage au pied du mont sacré ; Il vivait là, chassant, rêvant, parmi les branches ; Nuit et jour, poursuivant les vagues formes blanches, Il tenait à l’affût les douze ou quinze sens Qu’un faune peut braquer sur les plaisirs passants. Qu’étaitce que ce faune ? […] Plus

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  • Le tour de l’île

    Pour supporter le difficile Et l’inutile Y a l’ tour de l’île Quarante-deux milles De choses tranquilles Pour oublier grande blessure Dessous l’armure Été, hiver, Y a l’tour de l’île L’Île d’Orléans L’Île c’est comme Chartres C’est haut et propre Avec des nefs Avec des arcs, des corridors Et des falaises En février la neige […] Plus

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  • BofBof

    La rue de buci maintenant…

    Où est-il parti le petit monde fou du dimanche matin Qui donc a baissé cet épouvantable rideau de poussière et de fer sur cette rue cette rue autrefois si heureuse et si fière d’être rue comme une fille heureuse et fière d’être nue. Pauvre rue te voilà maintenant abandonnée dans le quartier abandonné lui-même dans […] Plus

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  • Le cheval

    Je l’avais saisi par la bride ; Je tirais, les poings dans les noeuds, Ayant dans les sourcils la ride De cet effort vertigineux. C’était le grand cheval de gloire, Né de la mer comme Astarté, À qui l’aurore donne à boire Dans les urnes de la clarté ; L’alérion aux bonds sublimes, Qui se […] Plus

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  • Écrit après la visite d’un bagne

    Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne. Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne Ne sont jamais allés à l’école une fois, Et ne savent pas lire, et signent d’une croix. C’est dans cette ombre-là qu’ils ont trouvé le crime. L’ignorance est la nuit qui commence l’abîme. Où rampe la raison, l’honnêteté […] Plus

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  • Le glacier

    I Le cirque entre ses murs puissants tient un espace Que l’œil mesure à peine ; et son immensité Où triomphalement le vol des aigles passe A pour velarium l’azur fin de l’été. Les longs gradins, ce sont les étages sans nombre, Par qui semblent haussés le ciel et l’horizon, Des plateaux largement éclairés ou […] Plus

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  • Ce siècle avait deux ans

    Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte, Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, Et du premier consul, déjà, par maint endroit, Le front de l’empereur brisait le masque étroit. Alors dans Besançon, vieille ville espagnole, Jeté comme la graine au gré de l’air qui vole, Naquit d’un sang breton et lorrain à la fois […] Plus

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  • Chant d’amour

    Naples, 1822. Si tu pouvais jamais égaler, ô ma lyre, Le doux frémissement des ailes du zéphyre À travers les rameaux, Ou l’onde qui murmure en caressant ces rives, Ou le roucoulement des colombes plaintives, Jouant aux bords des eaux ; Si, comme ce roseau qu’un souffle heureux anime, Tes cordes exhalaient ce langage sublime, […] Plus

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  • Lorsque l’enfant paraît

    Le toit s’égaie et rit.ANDRÉ CHÉNIER. Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux, Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l’enfant paraître, Innocent et joyeux. Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que […] Plus

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