Les Plus Lus

  • À une heure du matin

    Enfin ! seul ! On n’entend plus que le roulement de quelques fiacres attardés et éreintés. Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin ! la tyrannie de la face humaine a disparu, et je ne souffrirai plus que par moi-même. Enfin ! il m’est donc permis de me délasser dans un […] Plus

    Lire la suite

  • Mon enfance

    Voilà que tout cela est passé… Mon enfance n’est plus ; Elle est morte, pour ainsi dire, quoique je vive encore.Saint Augustin, Confessions. I. J’ai des rêves de guerre en mon âme inquiète ; J’aurais été soldat, si je n’étais poète. Ne vous étonnez point que j’aime les guerriers ! Souvent, pleurant sur eux, dans […] Plus

    Lire la suite

  • Regrets d’amour

    Stance. Caliste, lorsque je vous vois, Dirai-je que je vous admire ? C’est vous dire bien peu pour moi, Et peut-être c’est trop vous dire. Je m’expliquerais un peu mieux Pour un moindre rang que le vôtre, Vous êtes belle, j’ai des yeux, Et je suis homme comme un autre. Que n’êtes-vous à votre tour, […] Plus

    Lire la suite

  • En sortant d’un bal

    On n’a pu l’emmener qu’à la dernière danse. C’était son premier bal, songez ! et la prudence De sa mère a cédé jusqu’au bout au désir De la voir, embellie encor par le plaisir, Résister du regard au doigt qui lui fait signe, Ou venir effleurer, d’un air qui se résigne, L’oreille maternelle où sa […] Plus

    Lire la suite

  • Marche turque

    Ma dague d’un sang noir à mon côté ruisselle, Et ma hache est pendue à l’arçon de ma selle. J’aime le vrai soldat, effroi de Bélial. Son turban évasé rend son front plus sévère, Il baise avec respect la barbe de son père, Il voue à son vieux sabre un amour filial, Et porte un […] Plus

    Lire la suite

  • Les larmes de Saint Pierre

    Au Roi Henri III. 1587. Ce n’est pas en mes vers qu’une amante abusée Des appas enchanteurs d’un parjure Thésée, Après l’honneur ravi de sa pudicité, Laissée ingratement en un bord solitaire, Fait de tous les assauts que la rage peut faire Une fidèle preuve à l’infidélité. Les ondes que j’épands d’une éternelle veine Dans […] Plus

    Lire la suite

  • L’immensité de l’humanité

    L’immensité de l’humanité, Le Temps passé vivace et bon père, Une entreprise à jamais prospère : Quelle puissante et calme cité ! Il semble ici qu’on vit dans l’histoire. Tout est plus fort que l’homme d’un jour. De lourds rideaux d’atmosphère noire Font richement la nuit alentour. Ô civilisés que civilise L’Ordre obéi, le Respect […] Plus

    Lire la suite

  • Hypatie

    Au déclin des grandeurs qui dominent la terre Quand les cultes divins, sous les siècles ployés, Reprenant de l’oubli le sentier solitaire, Regardent s’écrouler leurs autels foudroyés ; Quand du chêne d’Hellas la feuille vagabonde Des parvis désertés efface le chemin Et qu’au delà des mers, où l’ombre épaisse abonde, Vers un jeune soleil flotte […] Plus

    Lire la suite

  • La tendresse

    Miraculeux printemps dont l’automne est si triste, Le plus beau sentiment, non, ce n’est pas l’amour ; Pas l’amour faible et fou, l’amour aveugle et sourd, Fermant autour de lui sa guirlande égoïste. Ce n’est pas le respect aux bagues d’améthyste ; Ni le rêve, laissant ses longs cheveux flotter ; Ni l’amitié, qui veut […] Plus

    Lire la suite

Charger plus
Toutes nos félicitations. Vous avez atteint la fin de l'internet.