Rhita Benjelloun est une poétesse et créatrice de bijoux marocaine, née à Fès le 20 août 1990. Elle commence à écrire vers l’âge de onze ans. Son premier recueil de poésie, « Spectatrice de vie » est publié en 2017.
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Bury
FacebookXWhatsAppI Lorsque le jeune Edgard, après bien des années, Au seuil de son château s’en vint heurter un soir, Traversa lentement les cours abandonnées, Et près du vieux foyer voulut enfin s’asseoir, Il vit avec douleur au manoir de ses pères Les créneaux sans soldats et les murs délabrés, Et sentit en marchant se dresser les vipères Que cachait sous…
A l’ambitieux et avare ennemi des bonnes lettres
FacebookXWhatsAppSonnet Serf de Faveur, esclave d’Avarice, Tu n’eus jamais sur toimême pouvoir, Et je me veux d’un tel maître pourvoir Que l’Esprit libre en plaisir se nourrisse. L’Air, la Fortune et l’humaine Police Ont en leurs mains ton malheureux avoir. Le Juge avare ici n’a rien à voir, Ni les trois Soeurs, ni du Temps la malice, Regarde donc qui…
Horizon décousu
FacebookXWhatsAppPour ceux qui étaient là et un jour ne sont plus qui traversent la voie, l’horizon décousu. Ils passent dans nos vies, semblent s’en accorder puis disparaissent sans bruit, la corde dénouée. Pour les liens que l’on crée et que l’on croit solides, où chaque nœud tissé repose dans le vide. À ces pierres déposées pour fonder les parcours que…
Rêve
FacebookXWhatsAppÔ mes auteurs chéris, vous qui, lorsque je pleure, Me consolez toujours, m’entourez à toute heure, Vos écrits ont calmé mes pensers dévorants, Et je vous aime tous, en amis, en parents !… Dans mes rêves brillants, fils de la poésie, Je vois s’ouvrir pour moi votre foule choisie ; Votre voix m’encourage, et je vous dis comment Ma jeunesse…
Je me souviendrai de ta fragile révolte
FacebookXWhatsAppJe me souviendrai de ta fragile révolte Je me souviendrai de ta robe de bal Le déguisement de ta beauté démasqué déjà Et tout entière dans la peine immense de t’être trompée peut-être de jeunesse Je me souviendrai du bal où tout était masqué sauf le masque Je me souviendrai de ta robe verte et rouge qui pleurait dans tes…
Tristesse d’Olympio
FacebookXWhatsAppLes champs n’étaient point noirs, les cieux n’étaient pas mornes. Non, le jour rayonnait dans un azur sans bornes Sur la terre étendu, L’air était plein d’encens et les prés de verdures Quand il revit ces lieux où par tant de blessures Son cœur s’est répandu ! L’automne souriait ; les coteaux vers la plaine Penchaient leurs bois charmants qui…