Sous les ombres du bois, au bord d’une fontaine

Sous les ombres du bois, au bord d’une fontaine,
Passant et ma tristesse et la chaleur des jours,
Je trouvai la beauté cause de mes amours
Qui me fit dans le coeur une plaie inhumaine.

Par ce prompt accident, je vois ma mort prochaine,
Je vois ma mort prochaine, éloigné de secours,
D’autant que les rochers et les arbres sont sourds,
Et que rien ne l’accuse et n’allège ma peine.

Je ne vois dans ces bois, dans ces eaux nul support
Que l’image d’Amour et celle de la Mort,
Qui volent parmi l’air et qui nagent ensemble.

Hé ! donc au parlement de la terre et des cieux,
Ces deux témoins seront récusés, ce me semble,
Car la Mort est muette et l’Amour est sans yeux.

Amours de Caritée

Voter pour ce poème!

Avatar Apprenti Poète

Par Siméon-Guillaume De La Roque

Siméon-Guillaume de La Roque, né en 1551 près de Clermont-en-Beauvaisis et mort en 1611, est un poète baroque français. Il fréquente comme Philippe Desportes le salon de la maréchale de Retz. Il est au service de Henri d'Angoulême, fils bâtard de Henri II, puis de la famille de Guise.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Laissez un peu de votre âme dans nos vers. Votre commentaire compte.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Le jardin

Harlem