Les Plus Lus

  • Détachement

    Il est des maux sans nom, dont la morne amertume Change en affreuses nuits les jours qu’elle consume. Se plaindre est impossible ; on ne sait plus parler ; Les pleurs même du cœur refusent de couler. On ne se souvient pas, perdu dans le naufrage, De quel astre inclément s’est échappé l’orage. Qu’importe ? […] Plus

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  • Le juge arbitre, l’hospitalier et le solitaire

    Trois Saints également jaloux de leur salut, Portés d’un même esprit, tendaient à même but. Ils s’y prirent tous trois par des routes diverses. Tous chemins vont à Rome : ainsi nos Concurrents Crurent pouvoir choisir des sentiers différents. L’un touché des soucis, des longueurs, des traverses Qu’en apanage on voit aux Procès attachés, S’offrit […] Plus

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  • La prière

    Le roi brillant du jour, se couchant dans sa gloire, Descend avec lenteur de son char de victoire. Le nuage éclatant qui le cache à nos yeux Conserve en sillons d’or sa trace dans les cieux, Et d’un reflet de pourpre inonde l’étendue. Comme une lampe d’or, dans l’azur suspendue, La lune se balance aux […] Plus

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  • soi-même, quand bien même !

    Soi-même, Si tous les hommes passent du temps pour le rasage,devant leur double, ne voient peut-être qu’un mirage,si toute femme efface le temps, en maquillagel’évident trouble, renvoie leur être, à leur image, par la recherche du temps perdu, être lucide, c’est l’admission du déploiement et se décide,par la dépêche en temps voulu de son suicide,cette ambition du […] Plus

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  • Les îles

    Au large, dans l’attrait d’un fier isolement, Apparaissent les îles Où parfois en rêveur, en chasseur, en amant À la sourdine on file. N’importe où l’on aborde, avidement on fait Le tour de son royaume, Et la tente, sitôt dressée, est un palais Que l’atmosphère embaume. On se trouve lié d’instinct aux voyageurs De tout […] Plus

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  • La classe

    Allez, enfants de nos entrailles, nos enfants À tous qui souffririons de vous savoir trop braves Ou pas assez, allez, vaincus ou triomphants Et revenez ou mourez… Tels sont fiers et graves, Nos accents, pourtant doux, si doux qu’on va pleurer, Puisqu’on vous aime mieux que soi-même — mais vive La France encore mieux, puisque, […] Plus

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  • Orphée

    … Je compose en esprit, sous les myrtes, Orphée L’Admirable!… le feu, des cirques purs descend; Il change le mont chauve en auguste trophée D’où s’exhale d’un dieu l’acte retentissant. Si le dieu chante, il rompt le site tout-puissant; Le soleil voit l’horreur du mouvement des pierres; Une plainte inouïe appelle éblouissants Les hauts murs […] Plus

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  • Celui du rien

    Je suis celui des pourritures grandioses Qui s’en revient du pays mou des morts ; Celui des Ouests noirs du sort Qui te montre, là-bas, comme une apothéose, Son île immense, où des guirlandes, De détritus et de viandes Se suspendent, Tandis, qu’entre les fleurs somptueuses des soirs, S’ouvrent les grands yeux d’or de crapauds […] Plus

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  • Torquato Tasso

    Le poète est un fou perdu dans l’aventure, Qui rêve sans repos de combats anciens, De fabuleux exploits sans nombre qu’il fait siens, Puis chante pour soi-même et la race future. Plus tard, indifférent aux soucis qu’il endure, Pauvreté, gloire lente, ennuis élyséens, Il se prend en les lacs d’amours patriciens, Et son prénom est […] Plus

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