Les Plus Lus

  • La chevelure

    Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure ! Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir ! Extase ! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure Des souvenirs dormant dans cette chevelure, Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir ! La langoureuse Asie et la brûlante Afrique, Tout un monde lointain, absent, presque défunt, Vit […] Plus

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  • Une matinée

    Une heure douce est rare ; il nous la faut compter Lorsque sur notre vie elle vient s’arrêter ; Ce matin, près de vous, cette heure m’est venue Le soleil se baignait dans une blanche nue, Et du jardin claustral où nous étions assis Ses rayons onduleux doraient les murs noircis ; Les vieux arbres, […] Plus

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  • Oh ! pourquoi te cacher ?

    Flebile nescio quid.OVIDE. Oh ! pourquoi te cacher ? Tu pleurais seule ici. Devant tes yeux rêveurs qui donc passait ainsi ? Quelle ombre flottait dans ton âme ? Était-ce long regret ou noir pressentiment, Ou jeunes souvenirs dans le passé dormant, Ou vague faiblesse de femme ? Voyais-tu fuir déjà l’amour et ses douceurs, […] Plus

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  • À Victor Hugo

    Ô grand charmeur du siècle et des peuples nouveaux, Pourquoi te reléguer dans ces pâles ténèbres, Sous l’oblique faux jour de ces étroits caveaux, Pour les morts d’autrefois classiquement funèbres ? Pourquoi donc t’exiler dans ce froid Panthéon ? Sur la montagne chauve on ne passe plus guère : Sans l’aveugle jouant d’un vieil accordéon, […] Plus

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  • Mon jardin que j’aimais

    Je suis partie sans peine et sans mélancolie, J’allais vite oublier… du moins je l’espérais, Mais le regret surgit qui déchire ma vie. -Je pense encore à toi, mon jardin que j’aimais. Le pré se couvre-t-il de verdure nouvelle ? Et l’air embaume-t-il du parfum des lilas ? L’azur se remplit-il du vol des hirondelles […] Plus

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  • L’autopsie du néant

    Je n’ai jamais la nostalgie de moi. Je ne suis que l’instant qui reconnaît sa Je suis le verbe qui n’exprime ni l’être ni la chose. J’oublie que j’ai perdu mes souvenirs, cailloux sur un pauvre chemin. Dois-je applaudir ce qui m’efface : le vent, la neige, la volonté de n’être rien ? Quel fossile […] Plus

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  • La forêt canadienne

    C’est l’automne. Le vent balance Les ramilles, et par moments Interrompt le profond silence Qui plane sur les bois dormants. Des flaques de lumière douce, Tombant des feuillages touffus, Dorent les lichens et la mousse Qui croissent au pied des grands fûts. De temps en temps, sur le rivage, Dans l’anse où va boire le […] Plus

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  • Rythmes du soir

    Voici que le dahlia, la tulipe et les roses Parmi les lourds bassins, les bronzes et les marbres Des grands parcs où l’Amour folâtre sous les arbres Chantent dans les soirs bleus ; monotones et roses Chantent dans les soirs bleus la gaîté des parterres, Où danse un clair de lune aux pieds d’argent obliques, […] Plus

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  • Soir d’octobre

    A Catulle Mendès. Un long frisson descend des coteaux aux vallées ; Des coteaux et des bois, dans la plaine et les champs, Le frisson de la nuit passe vers les allées. Oh ! l’angelus du soir dans les soleils couchants ! Sous une haleine froide au loin meurent les chants, Les rires et les […] Plus

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  • Souvenirs

    A Georges Pioch Souvenirs, ô souvenirs Le présent pèse sur vous Comme l’eau sur des jardins Submergés depuis trois ans ! La guerre sur vous s’augmente Et ajoute à votre foule D’autres souvenirs noyés. Je voudrais m’en aller seul Sur un haut plateau ; Je ne verrais que le ciel, Le ciel de toujours Et […] Plus

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  • La piste

    La piste que mangent des foulées et des trous, que tord la sécheresse harassée d’elle-même, va, hésite de toute sa largeur où cinquante bœufs peuvent avancer de front, et son souffle est coupé par mille crevasses comme par des hoquets, elle engendre des sentiers vite étouffés de chardons et de ronces puis follement pique un […] Plus

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