Rois

La myrrhe, l’or et l’encens
Sont des présents moins aimables
Que de plus humbles présents
Offerts aux Yeux adorables
Qui souriront plutôt mieux
A de simples vœux pieux.

Le voyage des Rois Mages
Certes agrée au Seigneur.
Il accepte ces hommages
Et les tient en haut honneur ;
Mais d’un pécheur qui s’amende
Pour lui la gloire est plus grande.

Dans ce sublime concours
D’adorations premières,
Jésus goûtera toujours
Davantage les prières
Des misérables et leur
Garde un royaume meilleur.

Les anges et les archanges
Qui réveillent les bergers,
Voix d’espoir et de louanges
Aux hommes encouragés,
Priment dans l’azur sans voile
La miraculeuse étoile…
Riches, pauvres, faisons-nous
Néant devant toi, le Maître,
De Ton saint nom seuls jaloux :
Tu sauras bien reconnaître
Et magnifier les tiens,
Riches, pauvres, tous chrétiens.

Voter pour ce poème!

Paul Verlaine Apprenti Poète

Par Paul Verlaine

Paul Verlaine est un écrivain et poète français du XIXᵉ siècle, né à Metz le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896. Il s'essaie à la poésie et publie son premier recueil, Poèmes saturniens en 1866, à 22 ans.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La poésie est un feu qui brûle dans l'âme. Venez partager votre flamme, à la manière de Paul Éluard.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Chanson d’automne

La princesse Bérénice