A Adolphe Gaïffe

Jeune homme sans mélancolie,

Blond comme un soleil d’Italie,

Garde bien ta belle folie.
C’est la sagesse ! Aimer le vin,

La beauté, le printemps divin,

Cela suffit. Le reste est vain.
Souris, même au destin sévère :

Et, quand revient la primevère,

Jettes-en les fleurs dans ton verre.
Au corps sous la tombe enfermé,

Que reste-t-il ? D’avoir aimé

Pendant deux ou trois mois de mai.
 » Cherchez les effets et les causes « ,

Nous disent les rêveurs moroses.

Des mots ! Des mots !… Cueillons les roses !
Mai 1855.

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Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

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