Andromède

Gentibus innumeris circumque infraque relictis,

Aethiopum populos, Cepheia conspicit arva.

Illic immeritam maternae pendere linguae

Andromeden poenas immitis jusserat Ammon.

Ovide, Métamorphoses, liv. IV.
Andromède gémit dans le désert sans voile,

Nue et pâle, tordant ses bras sur le rocher.

Rien sur le sable ardent que la mer vient lécher,

Rien ! pas même un chasseur dans un abri de toile.
Rien sur le sable, et sur la mer pas une voile !

Le soleil la déchire, impitoyable archer,

Et le monstre bondit comme pour s’approcher

De la vierge qui meurt, plus blanche qu’une étoile.

Ame enfantine et douce, elle agonise, hélas !

Mais Persée aux beaux yeux, le meurtrier d’Atlas,

Vient et fend l’air, monté sur le divin Pégase.
Il vient, échevelé, tenant son glaive d’or,

Et la jeune princesse, immobile d’extase,

Suit des yeux dans l’azur son formidable essor.

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Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

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